Saint Jean-Baptiste

Dans cette notice, nous voulons nous arrêter sur les signes, les attributs traditionnellement attribués à Jean-Baptiste, qui permettent de le reconnaître (ici statue sur l’autel droit à Courtion). Jean-Baptiste est également représenté à Belfaux (peinture supérieure de l’autel droit) et bien sûr à Grolley (vitrail du chœur).

La statue de Courtion comporte deux signes qui renvoient à Jean-Baptiste. Tout d’abord, sous son manteau, il porte un habit de poil. C’est une mélote (tunique en peau de brebis), vêtement traditionnel des prophètes et des anciens moines. L’agneau qui repose sur un livre est également typique de Jean-Baptiste, lui qui a désigné le Christ comme l’Agneau de Dieu. Le livre en dessous de l’agneau doit correspondre à la Bible, ou peut-être à l’Ancien Testament, annonciateur du Nouveau.

D’autres attributs renvoient à Jean-Baptiste, comme un frêle bâton terminé par une croix et accompagné d’une bande de texte (« voici l’Agneau de Dieu »). Le bâton ferait allusion au roseau dont parle Jésus, par antiphrase, pour désigner Jean-Baptiste : « Qu’êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ? » (Matthieu 11,7) La réponse est évidemment non, car Jean-Baptiste était solide comme le roc.

Jean-Baptiste peut aussi être représenté comme un homme pointant un index vigoureux, pour signifier qu’il annonce quelqu’un d’autre, le Christ. Ou bien il est dans une attitude d’humilité, car il a dit à propos du Christ qu’il devait grandir et lui diminuer. Dans des représentations orientales, Jean-Baptiste porte des ailes, car c’est un messager, comme un ange.