Le 26 août, nous célébrons l’anniversaire de la dédicace de la cathédrale de Fribourg. Cette date nous permet de réfléchir au rite même de la dédicace, qui concerne toute église.

Les églises en effet ont droit à une cérémonie d’inauguration officielle, avec la présence d’un évêque qui dédie le bâtiment (= qui procède à sa dédicace). Parmi les parties importantes du rituel figure l’onction avec le saint-chrême des « croix de consécration » fixées aux parois. Souvent, ces croix sont gardées, sous forme de peinture ou de relief. C’est le cas à Belfaux. On trouve douze petites croix sur les parois de la nef et à l’entrée du chœur.

Ces croix ont une signification particulière. Elles renvoient à un passage de la Bible qui parle de la Jérusalem du ciel : « La muraille de la ville reposait sur douze fondations portant les douze noms des douze Apôtres de l’Agneau » (Apocalypse 21,14). Une église, lieu de rassemblement de la communauté chrétienne, anticipe la réunion des élus dans la Jérusalem du ciel. Elle est fondée sur la foi solide des apôtres. Voilà pourquoi on reproduit sur elle l’image de la croix, signe des douze Apôtres qui ont prêché le Christ crucifié et ressuscité.

La liturgie prévoit de célébrer chaque année l’anniversaire de la dédicace de l’église, solennité à distinguer de la fête patronale. Il faudrait qu’on retrouve cette pratique, qui nous fait penser à notre propre condition. Dieu nous appelle en effet à former la Jérusalem nouvelle.